vendredi 17 juillet 2009

3ème partie) Bras de fer

Ainsi, avant d'entamer notre marche vers Vannes, nous avons dévié notre trajectoire vers le Gorvello, au café du village tenu par Don et Ellen, tout droit venus des Etats-Unis. Voyant les commerces disparaître et le village péricliter, ils ont eu l'excellente initiative de reprendre ce café qu'ils ont transformé en un sympathique repère d"artistes"... La soirée s'est déroulée dans cette ambiance de fête. Les cordes, guitares et contrebasse, donnaient le "la" tout au long d'une soirée conviviale et jusqu'au petit matin.
La roulotte, stationnée sur le parking, dansait au rythme des visiteurs. Bref, peu de sommeil...
Au petit matin, nous avons pris la route vers Vannes... un peu moins de vingt kilomètres. Arrêtés par des passionnés de chevaux de trait, nous marquerons une pause dans une ferme, et trinquerons au un an du "Sabot et la Plume". Les distances nous rapprochent de Vannes que nous parvenons à atteindre vers 17h00 sous les regards de la foule.
Comme prévu, la roulotte s'avance vers le parking de la Rabine, mais... coup de théâtre : la hauteur de passage est de 2mètres, la roulotte mesure 2mètres70 de hauteur. Piégés !
La circulation se faisant de plus en plus dense, et coïncés à l'extérieur, nous mettons Quidam au trot, sans savoir où nous diriger et tandis que je contacte les fêtes historiques.
La réponse jaillit comme un boulet :
- Vous n'avez pas adressé de mail comme prévu, alors...
- Comment cela ? Bien sûr qu'un mail a été adressé et j'en ai bien la preuve...
- Ah ! Attendez, je vais voir...
Quidam, fatigué, continue de trotter ; l'atmosphère est pesante... décourageante. .../...
.../...Bras de fer, suite et fin.
Quidam trotte dans Vannes sans deviner ce qui se trame.
Némo, exaspéré par la "bêtise humaine" et voyant son cheval suer, propose :
- Le camping de Conleau est à côté...
J'ai une seule devise au cours de ce voyage : ne pas "gaspiller" son énergie dans de vains combats. Mais... ce combat m'oppose non pas aux habitants et à la fête mais simplement à "une personne". A ce moment, le téléphone sonne :
- Oui ?
- J'ai de nouveau discuté avec l'organisteur, le mail n'a...
- Ecoutez ! le mail a bien été adressé et j'ai la preuve à bord de la roulotte ; de plus, tout a été "décidé" et arrangé au cours d'une conversation avec Joël Labbé, à laquelle j'étais présente...
- Qu'a-t'il était décidé ?
- Que la roulotte se posait sur l'Esplanade de la Rabine, côté parking...
- Où êtes-vous ? et pouvez-vous patienter pour que je revois tout cela...
- Nous sommes en face d'un manège, le cheval est fatigué. J'ai fait les répérages, il suffit de déplacer deux barrières et nous pouvons entrer.
La conversation va se poursuivre encore et se conclure ainsi :
- Je vous rappelle pour vous tenir informée.
Je raccroche et comprends le regard de Némo. Il faut choisir : partir ou rester.
- Némo, nous sommes trois bretons, nous savons que notre présence entre dans le cadre des fêtes, alors... on y va !
Il s'attendait à ce que je dise le contraire. Il sourit... d'un sourire solidaire ! La roulotte se met en route. Je déplace les barrières, Quidam se profile enfin sur l'esplanade, non sans susciter la joie des touristes présents. Les photos fusent... mais je sais qu'à chaque nouveau pas foulé, nous pouvons être obligés de faire marche arrière.
Conclusion : La roulotte restera les 12, 13, et jusqu'en début du 14 juillet au même endroit, sans gêner personne et bien au contraire... L'accueil général fut des plus accueillants, les animations proposées ont fait le bonheur de petits et grands... et...
Je ferai partie du défilé... en me glissant en tenue médiévale.
Des fêtes historiques, je garde un souvenir "mouvementé", sous un ciel scintillant de mille feux... il fallait y être...
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